L’église Notre-Dame de la Major est située dans le quartier de l’Hauture, au sommet de la colline d’Arles. Elle fut construite vers 1152 et présente encore, malgré les aménagements ultérieurs, l’aspect d’une église de style roman provençal, avec une nef romane à trois travées, surmontée d’une voûte en berceau brisé.
Elle fut érigée en chapitre collégial en 1551, et, jusqu’à la Révolution, fut l’église de la paroisse la plus étendue d’Arles.
Le chevet et le clocher furent rebâtis au XVIe siècle, ainsi que des chapelles latérales. Sa façade quant à elle date du XVIIe siècle. Les bombardements de 1944 ont fortement ébranlé sa structure, qui a fait l’objet depuis d’une vaste opération de restauration.
Autrefois, cette église a abrité la confrérie de Saint-Véran, patron des bergers, nombreux dans ce quartier de l’Hauture où logeaient également de petits cultivateurs. Une statue de ce saint y est conservée.
Par ailleurs, une relique de saint Marc faisait l’objet d’une célébration solennelle le 25 avril.
Depuis le XIXe siècle, l’église est devenue celle de la confrérie des gardians qui fut fondée en 1512 sous le patronage de Saint-Georges. Le premier mai de chaque année, se déroule une grand-messe en présence des Gardians à cheval et des Arlésiennes, dans le cadre de la fête des Gardians. Tous les trois ans a lieu le même jour l’élection de la Reine d’Arles.
À l’intérieur, le retable du chœur est orné de trois tableaux représentant La Visitation, l’Annonciation et la Présentation au temple, datant du XVIIIe siècle.
Dans la nef, la chaire en marbre polychrome, réalisée par Emmanuel Carvalho, est de la même époque.
L’église contient plusieurs retables dont, à l’entrée à droite celui de l’autel des Gardians. Il est orné d’un tableau peint par Carpenel (XVIIIe siècle), qui représente une Vierge à l’Enfant entourée de saint Jean l’Évangéliste et de saint Blaise. L’ensemble, entièrement restauré, provient de l’église Saint-Blaise voisine, désaffectée. On remarque à sa gauche une statue en bois doré représentant saint Georges terrassant un dragon (vers 1820).